mercredi 1 juin 2011

La musique du XXIe siècle sera métissée ou ne sera pas

Loin d'être opportunistes, les passerelles entre artistes africains et occidentaux engendrent des rencontres pures et authentiques qui préfigurent le champs musical de demain. Des créations tous azimuts basées sur l'échange, la collaboration et la liberté.


Les Portugais de Buraka Som Sistema s'abreuvent aux sources du kuduro angolais, by anamobe 

Commencer un article sur la musique africaine en parlant de Vampire Weekend a de quoi choquer les puristes, mais allons y tout de même: il n’est guère de meilleur témoignage de la nouvelle vogue de la musique africaine en Occident. Avec la sortie de Contra en 2010, le groupe américain a tout simplement pris la tête des charts. Dans sa foulée, l’influence africaine est vite devenue une sorte de tarte à la crème et l’on a vu surgir une palanquée assez hétéroclite de musiciens, plus ou moins hâtivement rassemblée sous l’étiquette «afropop». On peut y fourrer aussi bien l’indie rock des Foreign Born, le folk savant des Dirty Projectors, l’électro de The Very Best, les échappées math-rock des Maps & Atlases de Chicago et on en décèle même dans le pot-pourri savant made in Brooklyn des Yeasayer.

Polémique blanche pour musique noire

Pourtant, le tout jeune combo new-yorkais (leur premier disque ne date que de 2007) n’a fait qu’adapter une vieille recette. En empruntant rythmiques et lignes de guitares à la musique congolaise, ils ont vite été comparés à un de leurs glorieux ancêtres —et pas des moindres: Paul Simon. Avec vingt ans d’écart, les quatre étudiants gentiment sapés à la mode Ivy League et le rescapé du folk propre comme un sou neuf des années 70 ont eu le même reflexe pour trouver —ou retrouver— l’inspiration. La légende veut que Paul Simon ait écouté une cassette faite par un ami qui lui fit découvrir les traditions vocales de l’Afrique du Sud.
Les Vampire Weekend ont eux eu recours à des méthodes moins analogiques pour découvrir et approfondir la musique de Kinshasa. Et histoire de boucler la boucle, Ezra Koenig reprend du Paul Simon pour la BO d'un film. Autre point commun: leurs deux disques, Graceland et Contra, ont suscité à la suite de leur inattendu succès commercial un certain nombre de polémiques. Aux Vampire Weekend on reproche surtout… d’être blancs et supposément privilégiés. Les quatre garçons n’ont en effet ni enregistré en Afrique du Sud, ni fait participer de légende africaine à leur session. Ils ont juste appris à jouer la musique congolaise qu’ils aiment. Oscillant sans cesse entre hommage et grossière imitation, leur disque pose pour certains la question de savoir si on peut jouer de la musique africaine quand on a le teint pâlot, ou si c’est une nouvelle preuve de l’impérialisme culturel américain —voire de racisme.
Les Vampire Weekend n’ont aucune caution locale, là où Paul Simon ira lui jusqu’à donner des concerts gigantesques à Harare au Zimbabwe, qui à l’époque et contrairement à son immense voisin s’est libéré du joug des tenants locaux de l’apartheid, sous la houlette d'un Robert Mugabe prometteur. Pour l’occasion, il invite même non seulement les artistes présents sur le disque, mais aussi le porte-drapeau de la musique noire sud-africaine, Miriam Makeba et son arrangeur de premier mari Hugh Masekela.
Mais Simon n’est pas pour autant épargné par les critiques: on lui reprocha d’abord d’avoir enfreint le boycott culturel imposé à l’Afrique du Sud. A l’époque, il est en effet interdit de faire le moindre commerce avec l’état ségrégationniste. En allant enregistrer Graceland à Johannesburg, Paulo méconnaît la règle. Qui plus est, Linda Ronstadt est invitée sur le disque, alors qu’elle vient de défrayer la chronique en se produisant au Sun City, un casino situé dans un bantoustan supposément indépendant, où tout ce qui était interdit en Afrique du Sud était possible pour une clientèle évidemment blanche (jeux, spectacles de strip-tease, concerts). Steve Van Zandt, le guitariste du E Street Band, particulièrement actif dans la lutte anti-apartheid dans les milieux artistiques américains, fit même enregistrer une chanson sur l’endroit, Sun City. La vidéo a un petit parfum de We Are The World: on y entend Run DMC et Bob Dylan, Miles Davis et Bruce Springsteen, Grandmaster Flash et Lou Reed, et même Joey Ramone.
Paul Simon s’en dépêtrera plutôt facilement, son disque servant de détonateur pour la carrière de nombre de ses invités, en premier lieu Ladysmith Black Mambazo qui connaîtra une pétulante carrière avec reprises de Knockin’ On Heaven’s Door à la clé. Des années plus tard, c’est une question plus profonde qui demeure: le disque, malgré (ou peut-être à cause de) son énorme succès, a toujours chiffonné une partie de la critique qui lui trouve un parfum d’impérialisme un peu trop corsé.
Ce qui n’aide pas, c’est que les conditions de rémunération de l’aréopage d’invités sur l'enregistrement restent encore aujourd’hui nébuleuses. Los Lobos, un groupe mexicain, a ainsi toujours affirmé avoir été volé d’une chanson, ce qui par effet de contagion bête et méchant rejaillit sur le reste du disque. En somme, on reproche au vieux colon impérialiste de s’être baigné sans payer dans la fontaine de Jouvence de l’authentique musique de Jo’burg. Rappelons qu’en 1986, Paul Simon reste sur un échec majeur (Hearts & Bones) et n’a plus connu de succès commercial depuis une dizaine d’années —ce qui même avant l’apparition d’Internet représente un sacré long bout de temps
De Paul Simon à Vampire Weekend, les musiciens occidentaux seraient donc des impérialistes déguisés, les acteurs de la domination d’une culture par une autre et les nervis d’une forme de prédation sur un continent qui en a vu d’autres. Il semble que pour ces groupes, comme pour leur illustre prédécesseur, un procès en authenticité est inévitable. Alors, bâtisseurs de passerelles ou chapardeurs? On ne tranchera pas ici ce débat, mais ce qu’il est utile de noter en revanche, c’est que la dernière décennie a vu naître des projets et des pratiques en rupture avec ce schéma.
Que la démarche soit ou non volontaire, nombreux sont ceux qui aujourd’hui font autrement, et échappent à ces accusations. A Cuba, en Bretagne ou à Portland, on ne se contente plus aujourd’hui de s’inspirer de riffs de guitare enregistrés à Luanda; on prend l’avion, on provoque des rencontres, on s’associe. On rééquilibre d’une certaine manière des échanges nord-sud longtemps à sens unique.
Le Badume’s Band est ainsi composé exclusivement de Bretons. En 2010, comme jadis Tom Petty et ses Heartbreakers avec Bob Dylan, ils ont passé une large partie de l’année à jouer le backing band pour une de leurs idoles. Sauf que la leur est éthiopienne: Mahmud Ahmed, considéré comme le James Brown abyssin. Dans le cercle de l’éthiojazz, cette étiquette qui recouvre l’ensemble des musiques produites à Addis Abeba avant que la dictature installée en 1974 ne siffle la fin de la récréation, les collaborations de ce genre se sont multipliées.

Redécouverte des influences

Il faut dire que cette scène tombée complètement dans l’oubli a été redécouverte à partir du début des années 90 par un Français, Francis Falcetto, qui réédite ces trésors dans une collection très largement diffusée en Occident, les Ethiopiques (qui compte à ce jour 27 volumes). On y trouve du jazz, du funk, du reggae et même du punk et chacun y pioche de nouveaux héros et de nouvelles influences. La deuxième étape pour que ce catalogue soit re-redécouvert au-delà d’un cercle d’initiés est cinématographique: Jim Jarmusch puise très largement dans le répertoire de Mulatu Astatke pour la BO de son Broken Flowers et Bill Murray y déambule en clown tombé de la Lune au son d’un vibraphone qui ne tarde pas à se faire entendre à nouveau. En 2009, Mulatu enregistre en effet un disque avec un jazzband azimuté venu d’Angleterre signé sur un label de hip-hop underground américain, les Heliocentrics. Dans le même registre, le saxophoniste Getatchew Mekuria tourne depuis maintenant plusieurs années avec les proto-punks néerlandais de The Ex alors que les quatres Toulousains du Tigre des Platanes accompagnent la chanteuse Etenesh Wassié.
Il y a sans doute là quelque chose qui est lié à un échange de connaissances que les époques précédentes n’ont pas connu. Dans certains cas, les passerelles sont évidentes. Si les Portugais de Buraka Som Sistema ont puisé l’essence de leur son dans le kuduro angolais, c’est que leurs recherches se sont tournées assez naturellement vers cette ancienne colonie. Mais les échanges se sont là aussi mondialisés. Si l’industrie de la musique —pardon, du disque— n’a de cesse de pointer les effets néfastes du téléchargement sur ses ventes, elle se garde bien d’en aborder le pendant côté producteur: les musiciens d’aujourd’hui ont accès pour se former à un catalogue de musique et de références sans aucun équivalent dans le passé. On peut aujourd’hui découvrir en quelques clics la plupart des scènes locales africaines. D’autant que diggers et labels spécialisés parcourent désormais le continent, dans la foulée d’un Falcetto, et exhument les productions des années passées. Evidemment, cela ne va pas, à nouveau, sans controverse.
Que dire d’un groupe comme Fool’s Gold, formé par un assemblage hétéroclite de Californiens qui fusionnent allègrement ethiojazz, blues touareg et chant en hébreu? A un concert en appartement auquel j’ai eu la chance d’assister, le joueur de balafon Lansiné Kouyaté m’avait confié à propos de leur guitariste, un grand blond aux cheveux longs qu’on imagine sans mal traîner ses guêtres en débardeur du côté de Venice Beach:
«Si je ferme les yeux quand il joue, j’ai l’impression que c’est un Malien qui tient la guitare.»

Métisser les collaborations

Derrière ces aventures on retrouve souvent des petites structures: dans un marché de plus en plus concurrentiel où se différencier devient vital, leur agilité leur permet d’oser prendre ce genre de risques qu’une major ne pourrait structurellement jamais concevoir. Les deux Parisiens du label No Format semblent ainsi capables de faire aboutir les rencontres les plus improbables: dans leur catalogue, le vibraphoniste David Neerman joue avec Lansiné Kouyaté, alors que le violoncelliste Vincent Segal est parti à Bamako enregistrer un très beau disque avec le joueur de kora Ballaké Sissoko. Tout le monde est au générique, et l’œuvre est à chaque fois présentée comme celle d’un duo.
A Londres, Honest Jon's (devenu depuis la propriété d'EMI) est également de la partie. Le label s'était déjà fait une spécialité de rééditions et de compilations pointues (la série des London Is The Place For Me arpente ainsi la production de la diaspora caribéenne) mais la maison compte dans ses rangs une icône médiatique à cheveux blonds qui redécouvre à son tour la musique africaine. C'est en voyage avec la Oxfam (une confédération d’ONG anglaise) que Damon Albarn tombe amoureux de la musique malienne et enregistre tout ce qui bouge, de Toumani Diabaté à l'obscure Ko Kan Ko Sata. De retour au pays, mise à plat, mixage, ajouts d'overdubs, parfois de chants. Et là, grosse surprise et grosse claque: le résultat, Mali Music, est loin d'être inintéressant.
Depuis, il a également copiloté le projet Africa Express qui franchit une nouvelle étape dans ce genre de collaborations: celle de la scène. Chaque année, un grand jamboree rassemble de nombreux artistes dans une ville différente. C'est chaotique, éclectique, souvent drôle, pas très bien préparé, festif et un vrai cauchemar pour les malheureux ingénieurs du son qui sont de l'aventure.
Il y a aussi Crammed Records, label belge qui est, par exemple, derrière la réusssite des Kinois Staff Benda Bilili. Le label prépare pour 2011 Tradi-mods vs Rockers, qui n’est pas à l’origine un projet de collaboration. Au contraire, c’est plutôt une sorte d’album-hommage, d’abord spontané, que le fondateur Marc Hollander a structuré petit à petit en double disque. La crème de l’underground occidental (et principalement américain) tente de s’y approprier la musique «Congotronics», cette musique électronique produite à Kinshasa, souvent par des ressortissants d’ethnies minoritaires et plutôt rurales, à partir de matériaux de récupération. Les deux groupes essentiels de cette scène sont à l’honneur: Konono N°1 (déjà entendu chez Björk comme Herbie Hancock) et Kasai All Stars. On y entend les farfelus Animal Collective, le percussionniste de Wilco, le minimaliste français Sylvain Chauveau et des gens aussi divers que Jolie HollandOneida ou encore Andrew Bird.
Le projet n’a pas tenu sur un disque et va en déborder largement, puisque sa version scénique débutera le 12 mai aux Botaniques de Bruxelles avant de prendre la route des festivals européens (Benicassim, Vieilles Charrues et Paléo en tête). A cette occasion, on verra donc les Konono et les Kasai accompagnés par les légendaires Deerhoof, l'étrange Juana Molina, les Suédois de Wildbirds & Peacedrums et le leader des Skeleton$ de Brooklyn.
Il ne s’agit donc plus seulement de rencontres, mais également de tournées communes, ce qui a un sens bien différent. Sur un plan financier, naturellement, mais pas seulement. Il est symbolique que tous ces gens décident de se coltiner les innombrables galères logistiques que cela entraîne inéluctablement. Il suffit notamment de se remémorer les difficultés que rencontrent régulièrement les musiciens africains dans l’obtention de visas pour partir en tournée. En France, on a ainsi longtemps considéré qu’un musicien africain était surtout un candidat naturel à l’immigration clandestine. En témoignent par exemple l'annulation de 35 dates de Konono N°1 en 2008.
C’est pourtant à ce genre de casse-tête que le label World Circuit s’est attaqué. Depuis Londres, son patron, Nick Gold, avait déjà voulu organiser en 1996 une grande rencontre entre musiciens maliens et cubains. L’affaire avait capoté pour des raisons de visa, mais l’expérience avait incidemment produit un disque (et un film): Buena Vista Social Club. Onze ans plus tard, il était temps pour lui de revenir à cette vieille idée. Les musiciens maliens de la vieille génération ont entendu tous les classiques cubains à la radio, et les passerelles entre ces deux scènes sont innombrables.
On trouve dans chaque pays des guitaristes d'exception (Ochoa d'un côté et Djelimady Tounkara de l'autre), des instruments à cordes (guitare espagnole, kora, le n'goni de Bassekou Kouyaté) et comme le note François-Xavier Gomez dans Libération, quand Eliades Ochoa chante avec Kassé Mady, ce sont deux musiques paysannes qui se rencontrent. Enregistré dans les conditions du live, le disque qui en résulte s’appelle donc Afrocubism.
Il aura fallu faire travailler ensemble 13 musiciens, les cornaquer en studio, gérer sans aucun doute leurs égos en plus de leurs agendas, les emmener sur la route et leur faire sauter des frontières, mais pour tous ceux qui ont pu les voir lors de leur tournée européenne fin 2010, il était clair que l’expérience était spéciale. Il ne s’agissait plus seulement d’une simple musique venue d’ailleurs mais d’un moment à part, la manifestation éclatante d’une certaine forme de liberté. On doute qu’il se rééditera facilement, mais on pourra encore attraper cet assemblage hétéroclite sur les routes cette année —sur celle des festivals également, et même, sans doute, au Mali et à Cuba.
Au début du XXe siècle, alors que Van Gogh retiré à Arles essaie de rendre «la vie telle qu'elle est», des musiciens comme Janáček, Ravel et Stravinsky décident de revenir sur l'esthétisme et le désir de pureté de la tradition austro-allemande en allant explorer le folklore de leurs régions. L'instrument de l'époque est un enregistreur à cylindres Edison-Bell, qui leur permet d'aller par monts et par vaux dans les campagnes russes, hongroises ou basques et réécouter à loisir structures harmoniques comme variations rythmiques. Le plus aventureux d'entre eux, Béla Bartók, ira jusqu'à Alger. Et en 1913, Debussy qualifiera Le Sacre du Printemps de «musique nègre». Un siècle plus tard, le désir d'authenticité perdure. Ses outils comme ses ressorts ont changé, son terrain de jeu s'est singulièrement agrandi, mais au final il semblerait bien que la musique du XXIe siècle sera métissée ou ne sera pas.

Alexandre Lenot

De l’ivoirité, à la baouléité

L’ivoirité est un concept qui avait été inventé au lendemain de l’accession d’Henri Konan Bédié au pouvoir suite à la mort du président Houphouet. C’était la belle époque de la guerre des héritiers ; l’ennemi à abattre à l’époque s’appelait Alassane Ouattara. 

Justement, l’un des promoteurs de l’ivoirité s’appelait aussi Adolphe Saraka. Membre influent de la cellule universitaire pour la recherche, la diffusion et la promotion des idées de Henri Konan Bédié (CURDIPHE). 

Au regard des développements de l’histoire on peut dire que Dr. Saraka et ses amis ont perdu le combat de l’ivoirité. Mais visiblement, ils ne comptent pas perdre la guerre de la baouléité.

G.T.G 

Kinshasa-Luanda: Autour du territoire de Tshela

Mercredi, 01 Juin 2011 


 Kinshasa est à nouveau embarrassé par la conduite peu agréable des autorités de Luanda qui ont délibérément énervé les règles de bon voisinage. Tout part avec la présence fortuite de militaires angolais dans le territoire congolais de Tshela, dans la province du Bas Congo au début du mois de mai dernier. Alertées par la population, les autorités congolaises, mais aussi des responsables de la mission onusienne, se rendent sur le lieu aux fins de s’enquérir sur la signification de cette incursion frauduleuse sur le territoire d’un voisin.

Il ressort des différents rapports que l’armée angolaise, aux trousses des rebelles Cabindais du Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC), s’est arrogée la liberté de franchir les frontières congolaises. Pris en chasse depuis leur forfait historique contre l’équipe nationale guinéenne, lors de la CAN 2010, les rebelles du FLEC se seraient retirés dans les forêts congolaises.

 D’où le « droit de poursuite » usé par Luanda ; malheureusement, sans prendre la politesse de saisir les autorités congolaises aux fins d’obtenir l’autorisation de franchir les limites territoriales. Acte mal apprécié par Kinshasa mais qui a pris de la hauteur en s’ouvrant à des concertations qui ont finalement abouti au retrait des soldats angolais du territoire congolais. La charge de contrôler et de traquer les rebelles Cabindais était ipso facto transférée aux soldats congolais devant, de ce fait, déployer une force significative dans la zone afin d’assurer la sécurité des populations et s’occuper des éventuels rebelles localisés dans la forêt. Que les soldats angolais se soient retirés ou non du territoire congolais – sous l’instigation de la MONUSCO – leur incursion n’a pas moins jeté le froid sur les relations entre les deux pays. Thambwe Mwamba, ministre congolais des Affaires étrangères ne s’est pas retenu de transmettre à l’ambassadeur angolais les récriminations de Kinshasa au sujet de cette aventure pour le moins discourtoise. L’acte a été qualifié par Kinshasa de « contraire aux liens d’amitié, de fraternité et de bon voisinage censés caractériser les deux peuples et les deux Etats ». La nuance est bien introduite cette fois-ci ; Kinshasa ne se convaincrait-il plus que les Angolais prennent les Congolais au sérieux ?

 Après assez de diplomatie et de hauteur dans les nombreuses escarmouches entre les deux peuples, les Congolais sont excédés de la hargne des Angolais à torpiller les accords, les engagements … pris par les deux Etats dans nombreux domaines. Il en est ainsi de la délicate question du partage du pétrole du plateau continental dont le Parlement angolais vient d’ordonner l’exploitation, éludant les droits de la RDC. Le récurrent dossier des expulsions des Congolais – sur fond de viol des femmes et filles, de tortures, de tueries, etc. – n’a jamais emprunté les couleurs d’humanisme, en dépit des appels et des observations du gouvernement de Kinshasa, des ONG internationales, voire des agences spécialisées du système des Nations unies.

 Ainsi, la lettre de protestations transmise au diplomate angolais traduit l’exaspération de Kinshasa de se voir solitaire sur le credo des relations de bon voisinage avec un voisin visiblement campé sur l’orbite de la paranoïa pour de raisons diverses. Plus d’une fois, en effet, les autorités angolaises ont placé leurs homologues en position inconfortable vis-à-vis de l’opinion nationale congolaise. Cette fois encore, le gouvernement de la République s’est retrouvé fortuitement devant ses citoyens arrachés violemment à leurs terres par des soldats d’un « pays ami ». L’acte est de trop. Il est vrai que la RDC affiche une santé précaire, mais Luanda devrait se pénétrer de la vérité que les brouilles avec Kinshasa ne le laisseraient pas en position de poursuivre son programme de reconstruction du pays après plus de 25 ans de guerre.

Un nouveau plan d’aménagement de Kinshasa s’impose



A la base des érosions à Kinshasa, les constructions anarchiques, estiment les experts. Faute d’une bonne politique d’habitat, Kinshasa paie un lourd tribut avec la détérioration de l’environnement. C’est le constat de l’ONG SOS Kinshasa et de plusieurs experts en matière de construction et d’urbanisme. 

La ville de Kinshasa est victime du dysfonctionnement causé au niveau de la répartition des compétences administratives entre le gouvernement central et l’exécutif urbain, l’inadéquation des méthodes de gestion des ordures,

Cette situation fait de Kinshasa un espace toujours plus invivable. Tout cela engendre un phénomène nouveau: l’écoulement des terres au passage des pluies torrentielles. D’où la progression des érosions qui ne fait pas du tout de cadeau aux habitats. 

Selon les observateurs, la situation serait due à l’inertie des autorités urbaines qui se refusent d’appliquer à la lettre le plan d’aménagement et de l’élargissement de la, ville de Kinshasa. Ce plan existe depuis déjà plusieurs décennies, rapporte-t-on. SOS Kinshasa salue toue initiative d’extension de la capitale aux fins de décongestionner les centres des affaires. 

Cependant, elle demande de surseoir toute tentative de contourner les fondamentaux de construction ou d’extension d’une ville, c’est-à-dire une planification urbaine en adéquation avec les exigences universelles. Par ailleurs, elle demande aux investisseurs et aux partenaires du gouvernement d’aider à élaborer un nouveau plan général d’aménagement de la ville de Kinshasa. 

«Dans ce plan, il faudra considérer une démarche globale dans la conception du nouvel aménagement de notre ville. On y inclura, impérativement, la dimension de la protection de l‘environnement. Il ne s‘agira pas plus de construire de nouvelles cités dortoirs, mais de déployer de nouveaux pôles de développement économique et social», soutient-on à SOS Kinshasa. 

A en croire les victimes des dernières pluies torrentielles qui se sont abattues dans la capitale, notamment dans les quartiers Pumbu et Delvaux, situés respectivement dans les communes de Mont-Ngafula et Ngaliema, Kinshasa est appelée à disparaître si l’on n’y tient garde. Des mesures urgentes s’imposent.

Jacques Lévi KAPAJIKA

Lobbying convaincre sans corrompre ?

Corruption 









La nature du lobby demeure extrêmement discutée. Même si les multiples groupes d’intérêt à l’œuvre à travers le monde s’en défendent, plusieurs y voient une manœuvre indue permettant d’influencer des décisions et obtenir des avantages. Si la corruption donne clairement l’impression d’acheter une décision en influençant un choix, c’est manifestement parce que c’est le moyen le plus efficace de convaincre. Est-il cependant plus moral ou légitime d’utiliser l’arme du lobbying pour parvenir à ses fins ?
Le lobbying s’exerce généralement sur les gens de pouvoir et peut se décliner sous plusieurs formes dont la plus connue est celle dite des entreprises. Ces dernières entretiennent des rapports serrés avec le milieu politique, administrateurs et élus, tous ensemble.
On retrouve généralement à la manœuvre les regroupements des corps de métiers de la société civile ou encore des militants du milieu associatif dans lequel les Organisations non-gouvernementales sont très actives. L’influence de toutes ces entités sont à but essentiellement socio-économique et dans une très grande proportion, elles le font pour des retombées, surtout financières, assez importantes. Comme le résument les analystes, le champ d'action des lobbyistes se résume à trois choses : une représentation des intérêts auprès du gouvernement, un « service de rencontre » et des processus décisionnels adaptés aux clients contre rémunération à « très haut intérêt ».
Derrière toutes ces opérations, il a été recensé un très grand nombre d’industriels et de multinationales. L’accès à leurs demandes ne se traduit pas seulement contre une rémunération en bonne et due forme des lobbyistes, mais aussi par des retours d’ascenseurs intéressants envers les « cibles ». Il n’est donc pas rare de voir dans des conseils d’administration ou dans les organigrammes de certaines entreprises, d’anciens élus ou ministres, voire présidents ou premiers ministres.
Cela devrait-il être associé à de la corruption ? Tout semble n’être qu’un jeu de mots. Comment interprèterait-on des « avances » d’entrepreneurs qui souhaitent obtenir des faveurs en miroitant une reconnaissance future ? On n’est certainement pas dans des cas grossiers de corruption, mais les ficelles sont les mêmes. Voilà pourquoi, par extension de langage, on a appelé cela de la corruption légale. Parce que Parlementaires et autres représentants de la population bradent carrément leur indépendance contre des piges futures dans les douillets refuges administratifs.
Influencer ou tenter d’influencer un individu par rapport à une loi, une décision gouvernementale ou un projet de société, est clairement en faux avec l’éthique dont se gargarisent les sociétés démocratiques. Il n’y a qu’à rappeler qu’à ses débuts aux États-Unis, le lobbying consistait en une action d’individus qui essayaient d'orienter les projets de loi du Congrès et du Parlement en hantant les halls des chambres d'assemblée pour exercer une influence sur les législateurs lorsque ces derniers s'y rendaient pour les débats et les votes. Rien n’a pratiquement bougé depuis. Si ce n’est pas corrompre, ça y ressemble étonnamment.
Croire donc que le lobbying est un rouage essentiel à la démocratie, parce qu’il permet l’expression de plusieurs points de vue, apparaît désormais bien naïf. Tout comme affirmer que cela ne s’apparente pas à du trafic d’influence. En droit oui, mais en esprit non. Du reste, de nombreux scandales ont fini par convaincre les plus sceptiques sur la nature de cette activité. La manipulation de l’opinion publique dans les conflits armés a quelquefois permis de voir la main de l’industrie de l’armement dans l’ombre. Les grandes corporations dans la construction n’ont pas toujours su cacher leur jeu dans les projets impliquant la dégradation de l’environnement ou encore les campagnes hallucinantes des multinationales de l’agro-alimentaire qui modulent à volonté cette industrie, des semences au « prêt à réchauffer ».
Du coup, la politique, champ de bataille des lobbyistes, n’est plus une vocation. C’est un métier dans lequel les investissements sont importants. Ici aussi, investir pour les corporations est un placement amortissable en un mandat législatif. Le jeu en vaut la chandelle et il ne reste généralement qu’à essayer de convaincre. Sans corrompre ?

Steven Vanackere aux Congolais: L’avenir de votre pays est à vous, les élections sont à vous

Le Congolais doit se prendre en charge en vue garantir l’avenir de son pays. C’est la substance du message du Vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, 31 mai à Kinshasa, au lendemain de l’allégement de la dette de la RDC par la Belgique, évaluée à  773  millions de dollars américains.«L’avenir de votre pays est à vous, les élections sont à vous», a notamment déclaré l’homme politique belge, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Selon le ministre belge des Affaires étrangères, la Belgique qui a une longue tradition des relations bilatérales avec la RDC, est disposée à soutenir les Congolais dans leurs entreprises.
La communauté internationale aussi.
Mais, il ne faut pas que les Congolais pensent que «ce sera la communauté internationale qui va garantir l’avenir du Congo.»
Steven Vanackere a poursuivi:
«C’est vous qui allez le faire. Vous allez le faire en investissant dans une mentalité de prise en charge des responsabilités, de justice aussi. Et ne pas accepter qu’il y ait des gaspillages des potentialités parce que ce pays est un pays qui peut potentiellement être parmi les pays les plus avantagés au niveau de ses richesses. Il faut absolument que vous saisissiez ces chances.»

ALERTE INFO: Descente musclée des FRCI au Lycée classique d’Abidjan. Des lycéens portés disparus!

Elèves du lycée classique d
Elèves du lycée classique d'Abidjan embarqués le 27 mai 2011 par les FRCI, pour une destination inconnue.
 
Le 01 juin 2011 par IvoireBusiness - Les élèves du Lycée Classique d’Abidjan ont été les victimes vendredi 27 mai de la barbarie des FRCI de Ouattara, qui ont bastonnés plusieurs lycéens du plus grand
lycée de Côte d’Ivoire. Certains parmi eux ont été embarqués manu-militari pour une destination inconnue. Ils ne sont depuis pas retournés au lycée.
L’école ivoirienne est en danger de mort car les FRCI peuvent venir y « casser » de l’élève comme bon leur semble.
L’avenir académique des élèves et lycéens de Côte d’Ivoire, comme on le voit, n’est pas la priorité du gouvernement d’Alassane Ouattara.
Après avoir vidé les campus universitaires de leurs étudiants et transformés certains, comme le campus d’Abobo, en camp militaire pour FRCI, les nouvelles autorités s’attaquent aujourd’hui aux élèves du pays, notamment ceux du lycée classique d’Abidjan.
C’est le lieu d’exiger que lycéens emprisonnés soient libérés et que la lumière soit faite sur les cas de ceux portés disparus. S’il advenait qu’ils ont été assassinés, les coupables de ces crimes odieux devraient être châtiés, car les élèves ne sont ni de près ni de loin mêlés à la politique politicienne qui a cours dans le pays. Ils n’aspirent uniquement qu’à poursuivre leurs études dans la plus grande quiétude.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale

La Misson de l'ONU n'a pas la côte selon un sondage les POINTS-MONUSCO

Kinshasa, Goma et Bukavu n’en veulent plus 




Le sondage réalise par l’institut Les Points du 20 au 21 mai 2011 à Kinshasa, Goma et Bukavu a dévoilé ses secrets. Plus de 70% de la population sondée demande le départ de la plus grande mission de maintien de la paix des Nations unies jamais organisée au monde, avec environ 20.000 hommes.


Les résultats du récent sondage Les Points interviennent seulement quelques heures après le plaidoyer du ministre de la Coopération régionale et internationale, Raymond Tshibanda, au Conseil de sécurité des Nations unies pour un appui technique de la MONUSCO au processus électoral en cours. 

Le gouvernement en réclame encore pendant que la population RD-congolaise n’en veut plus estimant inefficace les résultats des Ces opérations menées sur terrain. Présente sur le sol RD-congolais pour bientôt 12 ans, la mission onusienne fait penser plus d’un RDCongolais sur l’objet de son mandat. 

Le gouvernement a cependant réitéré sa requête de voir l’ONU envisager une phase de transition comportant une restructuration/reconfiguration de la MONUSCO de son mandat, dans l’optique d’un retrait ordonné, progressif, mais sans atermoiements, de sa composante militaire.

La décision du gouvernement RD-congolais suscite des réactions dont celle de la France, opposée à la démarche des autorités Rd-congolaises jugée inopportune compte tenu du processus électoral en cours. Selon Paris, la situation sécuritaire est toujours préoccupante à l’Est de la RD-Congo. La décision du Conseil de sécurité à ce sujet est attendue d’ici à la fin du mois de juin. 

Mais en attendant, le sondage Les Points fait jaser. 71% des enquêtés estiment que malgré le bilan élogieux dressé par les services des Nations unies chaque année, des foyers de tension persistent à l’Est du pays, les groupes armés tant locaux qu’étrangers continuent à sévir dans cette partie du pays et l’on y compte des morts chaque jour qui passe. 

Logique que cette catégorie s’oppose au maintien de la MONUSCO mettant en avant la résistance des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda -FDLR- présents au Nord et Sud Kivu et l’Armée de résistance du seigneur -LRA- en Province orientale. Pourtant, notent-ils, il s’agit de la plus grande mission de l’histoire des Nations unies constituée de plus de 20.000 personnes dont le 1/3 est déployé dans la partie orientale de la RD-Congo.

Par contre, 18% des sondés apprécient à sa juste valeur l‘action la MONUSCO qu’il juge, pour leur part positive. Notamment dans les volets formation de la Police nationale congolaise, appui logistique des élections de 2006 et amélioration de la situation sécuritaire dans plusieurs coins de la République. 

Ils sont favorables au maintien de la MONUSCO et précisent que l’apport des contingents tant civil que militaire peut encore s’avérer nécessaire dans le cadre des élections, le gouvernement n’ayant pas encore fait preuve de sa capacité logistique à organiser les scrutins sur l’ensemble du territoire national.

RDC : Joseph KABILA craque et ordonne l’épuration des services spéciaux!

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joseph KABILA - President de la RDC

Le fils de Kanambe a littéralement craqué  face au degré inquiétant de pénétration des réseaux de l’APARECO dont les ramifications n’épargnent même plus les secteurs les plus protégés des institutions du pays. La précision et la rapidité avec lesquelles l’organe  d’information de l’APARECO diffuse les secrets les mieux gardés du cercle restreint du « raïs » le rend fou de colère contre ses  services spéciaux dont la porosité inquiète plus qu’elle énerve l’imposteur.
Le  cri d’alarme lancé ce lundi matin par L’œil du Patriote a eu  comme effet bénéfique d’arrêter in extremis  le transfert du père d’Udjani et de ses deux épouses vers la prisonmouroir de Bulowo dans le Katanga. Suite à l’enlèvement de Monsieur Ibrahin Mangbana, le père du patriote Enyele Udjani, ce dimanche 28 mai à 4 heures du matin dans le pavillon 8 de la Prison centrale de Makala sous la conduite du Général Mokutu et sur ordre express de « Joseph Kabila », L’œil du Patriote avait lancé un S.O.S. en direction de la Monusco et des ONG des droits de l’homme et des chancelleries occidentales à Kinshasa. Ce cri d’alarme a provoqué  un vrai tollé et une véritable  réaction en chaine des organismes précités.
Selon un correspondant au sein des services spéciaux à Kinshasa, la pression fut tellement forte que l’avion qui transportait  déjà  la famille Udjani et 9 autres prisonniers a  reçu l’ordre de faire demi-tour en plein vol pour ramener les victimes à Kinshasa. Ces rescapés de la mort ont été conduits directement dans les geôles des bureaux de la DEMIAP à Kitambo près des rails où ils sont fortement gardés. Bravo et merci à tous ceux qui ont volé au secours de ces malheureuses victimes de la barbarie de l’imposteur rwandais! Cependant, L’œil du patriote les invite à  s’enquérir de toute urgence de l’état de santé et des conditions de détention de ces infortunés que « Joseph Kabila » considère déjà comme des condamnés à mort.

«Kabila» craque et ordonnel’épuration des services spéciaux !

Devant cette énième estocade de l’APARECO, nos correspondants nous informent que le fils de Kanambe a littéralement craqué  face au degré inquiétant de pénétration des réseaux de l’APARECO dont les ramifications n’épargnent même plus les secteurs les plus protégés des institutions du pays. La précision et la rapidité avec lesquelles l’organe  d’information de l’APARECO diffuse les secrets les mieux gardés du cercle restreint du « raïs » le rend fou de colère contre ses  services spéciaux dont la porosité inquiète plus qu’elle énerve l’imposteur.
Du coup, on nous apprend que deux officiers commis à la garde des geôles du CNS viennent d’être placés sous surveillance dès ce mardi matin. Ils sont soupçonnés d’être  les antennes de l’APARECO et  sont donc réputés  être à la base de la fuite d’information concernant l’enlèvement du père d’Udjani dont le déroulement s’est effectué un dimanche, tôt le matin (4 heures), à l’abri des regards des agents et fonctionnaires de la prison et du CNS. Il s’agit du Colonel SINDA (de nationalité angolaise) et du  Major BASEREBA. Mais malheureusement pour Kanambe,  Cette arrestation n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. Car dorénavant, chaque jour en RDC, des cadres politiques et militaires, des agents et cadres des services spéciaux recouvrent leur conscience de patriote et se  lèvent pour défendre leur patrie ! « Kabila » doit savoir que le pouvoir de l’argent a ses limites devant l’amour de la patrie et que dorénavant l’étau se resserre irrémédiablement sur lui !

«Kabila» recrute un député national de l’Équateur pour «charger» le père d’Udjani !

Décidément, le dictateur rwandais qui trône sur la RDC est sans foi ni loi ! Il ne recule devant rien pour éliminer les résistants congolais qui se dressent sur sa route. Tous les moyens sont bons, et tous les coups sont permis. Tenez ! Après avoir échoué dans son plan d’enlèvement de la famille Udjani, l’imposteur n’a pas perdu une seule minute. Dans la soirée, notre source très proche de « Kabila » nous alerte : l’imposteur vient de recevoir chez lui dans la journée le député national de l’Équateur, originaire du territoire de Kungu, Secteur Bomboma. Il s’agit du « Très Honorable » GAPE MONOKO qui a reçu l’enveloppe rituelle de la corruption pour monter une cabale judiciaire contre le père d’Udjani.
Selon le scénario monté, ce mercredi, le député national  emmènera devant les magistrats une fille originaire de Dongo et un certain pasteur prénommé Benjamin pour les présenter comme étant  des victimes. La fille comme ayant été violée par le père d’Udjani, et le pasteur comme ayant subi des coups et blessures volontaires de la part des hommes d’Ibrahim Mangani (père d’Udjani) lors des événements de Dongo ! Il n’y a qu’en RDC qu’on peut voir des scènes pareilles. Alors que partout au monde, chaque prévenu se voit notifié les faits à sa charge lors de son arrestation, voilà qu’en RDC, les charges retenues à l’encontre du père d’Udjani vont être formulée des mois  son incarcération et après l’amputation volontaire de la jambe du prévenu pour refus de soin approprié !
Quant au félon député national recruté par « Kabila », Monsieur GAPE MONOKO, il avaitété élu député national sous la liste de l’UDEMO de NZANGA MOBUTU dont il fut Secrétaire Général. Mais en bon vagabond politique, il fit défection et regagna la mangeoire du PPRD de l’imposteur « Kabila » pour le remercier d’avoir pris en charge ses soins médicaux en Inde. Vendre son pays, ses frères et sœurs pour quelques billets de dollars ? Pitoyable! Que de tels traitres s’attendent demain à répondre de leurs actes devant la nation toute entière !
Enfin, L’œil du Patriote attire l’attention de ses lecteurs sur la personnalité du Général Mokutu qui participe activement au martyr de ce groupe d’infortunés congolais.Ce militaire n’est pas à son premier coup d’essai on le retrouve au cœur de différentes affaires toutes aussi tragiques les unes que les autres , notamment dans un article de L’œil du Patriote daté du  20 octobre 2008 et que nous reprenons ci-dessous nous avions déjà revelé sa participation criminelle dans l’enlèvement du  Capitaine Ex-Faz Bobo Toromina dans des conditions similaires à celle du père d’Udjani . Il s’est également illustré dans le procès  de  Firmin Yangambi contre qui en tant que représentant du Ministère Public il avait requis la peine capitale ….
Candide OKEKE

Extrait de l’article de L’ŒIL DU PATRIOTE diffusé le 24 Octobre 2008

Le lieutenant ex-FAZ BOBO extrait de force de la prison de Makala et transféré à Buluwo au Katanga pour exécution sommaire.
(…) La dictature sanglante de l’imposteur national pousse ses racines dans la terre congolaise. Plus personne n’est à l’abri de l’arbitraire et de la violence du pouvoir d’occupation. Ce jeudi 23 octobre 2008 à 9h45’, le Directeur de la prison de Makala,  Monsieur Dibe Dido Kutunga (originaire du Katanga), a convoqué dans son bureau le  lieutenant ex-FAZ Bobo Toromina (originaire de l’Equateur) « pour une communication urgente». Le prévenu croyait obtenir des précisions au sujet de l’audience qui devait avoir lieu le même jour devant le tribunal militaire dans la Commune de la Gombe. En effet, le Lieutenant Bobo Toromina est le meneur du groupe des « conjurés de la Pentecôte» arrêtés au mois de Mars 2004. Mais arrivé dans le bureau du Directeur de la prison, le lieutenant Bobo fut maîtrisé par des hommes costauds à qui le Directeur de la prison avait pris soin de remettre un billet d’extraction signé d’avance par luimême. Le prévenu qui n’a pas eu le temps d’alerter ses compagnons d’infortunes fut, selon les témoignages des curieux qui ont assisté à la scène, muselé et embarqué de force dans un véhicule fumé appartenant au Général Mokutu, Avocat général des FARDC et connu pour son influence en tant que conseiller militaire de « Joseph Kabila » pour les sales besognes. Comprenne qui pourra !
Les autres compagnons d’armes du Lieutenant Bobo ayant été alertés trop tard de son enlèvement informèrent leurs avocats. Ces derniers exigèrent  du Président du Tribunal des explications sur le sort du lieutenant Bobo, «meneur» du groupe sans la présence duquel l’audience ne pouvait pas avoir lieu. En guise de réponse à la question des avocats, le Ministère public répondit au Président du Tribunal sans sourciller : « Monsieur le Président,  le prévenu Bobo Toromina a été interpellé ce matin pour un autre dossier différent de celui qui nous concerne ici, et dont vous connaissez bien l’objet» (sic!). Le Président du Tribunal ne broncha pas. La question fut classée sans suite. L’audience fut cependant renvoyée au 30 octobre. Pendant ce temps, l’enquête menée d’urgence a révélé que le Lieutenant Bobo Toromina a été immédiatement transféré à la prison de Buluwo au Katanga où, selon les ordres de la hiérarchie (suivez mon regard !), il devrait être exécuté dans les heures qui suivent son arrivée. (…)

Fait à Paris, le 24 Octobre 2008
La Rédaction,
L’OEIL DU PATRIOTE

Centrafrique : couvre-feu à Bangui

mercredi 1er juin 2011 

Suite aux violences de mardi contre des musulmans, un couvre-feu dans les 3e, 5e et 6e arrondissements de Bangui, la capitale de la Centrafrique, a été instauré de 19h à 6h du matin (de Bangui) jusqu’à nouvel ordre, selon un arrêté du ministre de la Sécurité publique, Claude-Richard Gouandja, diffusé ce mercredi à la radio nationale. Des tirs à l’arme automatique à proximité du grand quartier commercial de Bangui, le KM5, ont été entendus ce mercredi, selon l’AFP, alors que la zone était bouclée par l’armée, la gendarmerie et la police. Les forces de défense et de sécurité éloigneraient ainsi des groupes de jeunes qui tentent depuis ce matin de piller les magasins, kiosques et échoppes des musulmans. Deux personnes ont été tuées et 21 blessées mardi dans des violences dans le nord-ouest de Bangui, visant notamment des musulmans accusés d’être responsables de la disparition et de la mort de 2 enfants. 
Afp

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé plus vif que mort

Un enregistrement et une lettre attribués au leader des Jeunes Patriotes circulent



Charles Blé Goudé n’est pas mort. L’un des hommes les plus recherchés par les autorités ivoiriennes aurait adressé une lettre aux Ivoiriens et laissé un enregistrement audio à ses partisans où il déclare qu’il est « bel et bien vivant ». Il y émet également des doutes sur le processus de réconciliation amorcé par le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Des rumeurs circulaient sur sa mort. Un enregistrement du leader des Jeunes Patriotes sur lequel il affirme qu’il est « bel et bien vivant » circule sur des sites proche des Jeunes Patriotes. Il aurait également publié une lettre dans les colonnes de certains quotidiens ivoiriens. Le ministre de la Jeunesse sous le gouvernement de Laurent Gbagbo, qui s’adresse dans un premier temps à ses détracteurs, ironise : « Je suis vivant. A ceux qui ont jubilé à l’annonce de ma prétendue mort... je leur souhaite longue vie. Soyez rassurés, je suis bel et bien vivant. » Concernant la réconciliation amorcée par le président Alassane Ouattara, il affirme qu’« au delà des slogans, la réconciliation doit se traduire en actes concrets. Le président Gbagbo et plusieurs de ses compagnons sont illégalement incarcérés dans le nord de la Côte d’Ivoire ».
Rumeurs et démentis
De nombreuses rumeurs et démentis ont circulé sur le sort de Charles Blé Goudé disparu depuis le 11 avril, jour de l’arrestation de son mentor et ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Le chef de la jeunesse pro-Gbagbo a écrit dans sa présumée lettre adressée aux Ivoiriens : « Vivant, j’ai assisté à mes funérailles à plusieurs reprises ». Le « Général terrain » aurait été aperçu le 2 avril, pendant le siège d’Abidjan, près de la frontière séparant le Mali et la Côte d’Ivoire par un correspondant de la BBC. Le 14 avril, le porte-parole du nouveau gouvernement ivoirien, Patrick Achi, avait annoncé sa capture. Il s’était ensuite rétracté. Alain Toussaint, le conseiller de Laurent Gbagbo à Paris, avait déclaré mi-avril à Reuters que « Charles Blé Goudé [était] entre la vie et la mort. » « Il a été arrêté par l’Onuci et cette dernière l’a remis aux forces d’Alassane Ouattara », avait-il ajouté. D’autres diplomates avaient anonymement annoncé la mort du « général de la rue ». Charles Blé Goudé avait été arrêté puis frappé à mort et enterré secrètement par les hommes d’Alassane Ouattara, disaient-ils en substance. D’autres rumeurs de fuite se sont multipliées. Il se serait actuellement réfugié au Bénin ou plus vraisemblablement au Ghana comme beaucoup de responsables du Front populaire Ivoirien (FPI), selon RFI.
Mandat d’arrêt contre « Blé la machette »
« Charles Blé Goudé est "vivant" : Le procureur peut enfin lancer un mandat d’arrêt », titre ce mercredi le journal l’Expression. Le chef des Jeunes Patriotes, 39 ans, a joué un rôle très actif durant le conflit politique qui a opposé le président sortant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara. « Blé la machette », comme il est parfois surnommé, avait appelé mi-mars, en pleine crise, « tous les jeunes de Côte d’Ivoire » à s’enrôler dans l’armée. En février, il s’était opposé à la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré au motif que le pays de ce dernier servait de « base arrière à la rébellion » nordiste et était dorénavant perçu comme « belligérant » par les Jeunes patriotes. L’ancien secrétaire général de la puissante et sulfureuse Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (Fesci) fait l’objet de sanctions de l’ONU depuis 2006 pour incitation à la haine et actes de violences.
Le conflit en Côte d’Ivoire a fait plus de 3000 morts et près d’un million de déplacés.

Sexe, mensonge et vidéo à la sauce sénégalaise

Vengeance, chantage, erreur... Au Sénégal, plusieurs personnes ont vu leur vie bouleversée par la diffusion de photos intimes sur Internet. Un phénomène inquiétant qui remet en cause les valeurs fondatrices de la culture sénégalaise.

30 days of 85mm, by Photography King 

L’affaire DSK a fait une victime collatérale au Sénégal. Y.D. Diallo, une étudiante dans un établissement privé dakarois, a vu sa photo de profil sur Facebook diffusée par des médias sénégalais (TFM) et internationaux (France 24) qui l’ont présentée comme étant la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn à New York le 14 mai 2011. Une méprise qui lui a porté préjudice. «C’est une amie qui m’a appelée pour me dire que ma photo a été diffusée à la télé et publiée sur le Net. Lorsque j’ai vérifié, je me suis rendue compte qu’elle disait vrai. Depuis, je suis choquée et je vais porter plainte», a-t-elle déclaré au cours d’un point de presse avec ses avocats.
Si ce cas a pu émouvoir, le préjudice qu’elle a subi est de loin moins important que celui de C.N.S., une femme cadre sénégalaise dans une compagnie d’assurance, dont les photos en très petite tenue sont encore disponibles sur Internet. A l’origine de ce déballage, la vengeance d’une épouse trompée. Les photos destinées à son amant sont tombées entre les mains de la femme de celui-ci. Mécontente, la rivale a tout simplement envoyé les photos dans la mailing-liste de la compagnie d’assurance. Et, depuis, les photos font le tour de la Toile. Une situation pénible pour la jeune femme, qui a porté plainte mais sans grands résultats: la femme coupable de ce délit réside aux Etats-Unis. L’affaire a longtemps défrayé la chronique au Sénégal.
Elsa Santiago, une Cap-Verdienne résidant à Dakar, a subi le même sort que la femme cadre. Son ex-copain, un tatoueur français a voulu se venger d’elle après qu’elle a rompu avec lui. Mécontent, Luc a usé du même procédé que la rivale de C.N.S. Il a diffusé sur Internet les photos de nus et les vidéos de ses ébats avec son ex-concubine. Ce qu’il a accompagné de ce commentaire vengeur: «Elsa la petite copine de l’actuel directeur général de…» et de donner le nom d’une grande cimenterie sénégalaise. A la barre du tribunal, Luc a voulu s’amender en déclarant ignorer la culture sénégalaise: «Je ne savais pas que c’était mal. Ce n’est pas de la pornographie, c’est de l’art. En France, cela n’aurait pas choqué.» Il a écopé d’une peine de six mois de prison ferme assortie d’une amende de 7 millions de francs CFA (environ 10.500 euros).

Règlements de comptes politiques

Diombass Diaw, responsable politique du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) à Dagana (ville du nord du Sénégal à 408 kilomètres de Dakar), a été l’acteur d’un "film pornographique" diffusé sur Internet par ses adversaires politiques. M. Diaw a été filmé à son insu en tenue d’Adam par Khadija Mbaye, une jeune commerçante qui a affirmé avoir été payée par des proches collaborateurs du ministre d’Etat Oumar Sarr, maire de la ville de Dagana et rival politique de Diombass Diaw. Il a affirmé que cette vidéo était utilisée comme moyen de chantage mais que cela n’a pas marché, raison pour laquelle elle a finalement été postée sur le Net. Diombass Diaw a porté plainte à la Division des investigations criminelles. Au terme du procès, Khadija Mbaye «la réalisatrice» et certains proches d’Oumar Sarr ont été condamnés à une peine de six mois de prison ferme assortie d’une amende de 10 millions de francs CFA (plus de 15.000 euros).
Si Diombass Diaw a préféré affronter ses maîtres-chanteurs au risque de dévoiler son intimité au grand public, tel n’a pas été le cas pour plusieurs responsables politiques qui ont accepté de se ranger derrière des rivaux à la suite de pressions de ce genre.
Au Sénégal, les codes comportementaux comme le «kersa» (pudeur, retenue) et le «sutura» (discrétion) occupent une place importante. Ils régissent la vie sociale et définissent la ligne de démarcation entre le légal et l’illégal. Avec Internet et la publicisation de la vie intime, ces codes prennent un sacré coup.
Des photos d’adolescentes sénégalaises nues diffusées sur Internet ont défrayé la chronique dans le paisible quartier de Liberté 5 de Dakar, la capitale. Les filles, mineures au moment des faits, avaient reçu chacune 13.000 francs CFA (20 euros) pour cette séance de strip-tease. Des vidéos pornographiques tournées sur la Petite Côte montrant les ébats de jeunes filles ont fait sortir de leurs gonds les associations de défense des valeurs islamiques.
Une séance de tam-tam montrant des femmes d’âge mûr mimant l’acte sexuel dans le plus simple appareil a également fait le tour de la Toile. Les femmes apparues sur la vidéo ont été convoquées à la Division des investigations criminelles et appréhendées pour cybercriminalité et atteinte à la pudeur.
En juillet 2010, un charlatan a été arrêté après que des vidéos et photos de ses clientes en tenue d’Adam ont été découvertes sur des sites pornographiques.

Ndèye Khady Lo
SlateAfrique

Karim Wade et Tonton Sarko

Malgré les efforts répétés d'Abdoulaye Wade pour propulser son fils Karim au sommet de l'Etat, la presse d'opposition sénégalaise veille et refuse d'entendre parler de succession dynastique.

© Damien Glez, tous droits réservés.

On croyait Karim Wade lessivé par sa défaite cuisante à l’élection municipale de Dakar en mars 2009. C’était sans compter avec la volonté de son père, le président sénégalais Abdoulaye Wade, de le fixer au sommet de l’Etat, dès le mois de mai, à l’aide d’un portefeuille ministériel d’une ampleur démesurée: ministre d'État, ministre de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.
À 43 ans, Karim Meïssa Wade s’est-il résigné à profiter de l’ombre du grand baobab paternel, à défaut de pouvoir planter lui-même ses racines à la présidence? La candidature annoncée d’Abdoulaye Wade, à 86 ans, à la présidentielle de 2012, semblait le suggérer…
Mais la presse sénégalaise est vigilante. Elle scrute les signes les plus cabalistiques, les actes les plus manqués, les lapsus les plus révélateurs; tout ce qui pourrait être interprété comme une tentation renouvelée de succession dynastique. Et le choc des photos, là aussi, vaut souvent le poids des mots.

Le geste qui fâche le Sénégal

Ainsi, une saynète pleine d’enseignements s’est-elle déroulée dans la foulée du cliché officiel du G8 de Deauville. L’anecdote visuelle fait aujourd’hui les choux gras d’une presse d’opposition sénégalaise outrée. Ce jour-là, aussitôt libérés par le photographe chargé de la photo de famille des chefs d’Etat présents au sommet, les uns et les autres s’éparpillent. Mais des caméras filment toujours.
Le maître des lieux, Nicolas Sarkozy, joue les groupies auprès de la «rock star» incontestée du moment: Barack Obama. Il invite son homologue américain à tailler une bavette avec Abdoulaye Wade. Au bout de quelques secondes, le président français fait signe d’approcher à une quatrième personne qui se situe hors du champ de la caméra. C’est le super-ministre sénégalais Karim, qui surgit au milieu du trio, échangeant une poignée de main avec le «leader du monde libre»…
Que se sont dit les deux métis? Personne ne le sait. Et personne ne cherche à le savoir. C’est la manifeste cooptation qui fait débat. Pour le Sénégalais moyen, la scène n’est pas banale. La presse s’enflamme. Le journal L’Observateur affirme que le geste de Sarkozy a «froissé» le pays de la Teranga, l’hospitalité sénégalaise. On y voit un adoubement de Wade fils comme candidat de la France à la succession de son père…
En des termes ampoulés, une lettre ouverte accuse le président français de «prendre part au projet inavoué d’Abdoulaye Wade de porter son fils Karim au pouvoir, dans des conditions quasi dynastiques, donc antirépublicaines».
Si la réaction de l’opinion sénégalaise est fulgurante, c’est que la mise en orbite forcée de Karim Wade agace depuis longtemps. Depuis que le fiston était conseiller personnel de son père, puis président de l'Agence nationale de l'Organisation de la conférence islamique dont le onzième sommet s'est tenu à Dakar en mars 2008.
Et si l’accusation de procès d’intention est vite balayée par la presse, c’est que le procédé dynastique a fait florès sur le continent africain…

La tentation dynastique, une «tradition» africaine

En 2001, à la mort du président congolais Laurent-Désiré Kabila, son fils Joseph prend le pouvoir. En février 2005, après 38 ans de règne sans partage du général togolais Gnassingbé Eyadéma, un de ses rejetons, Faure Gnassingbé, prend la relève. En septembre 2009, Ali Bongo succède à son père Omar qui meurt après un mandat de 42 ans à la tête du Gabon. En Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangué, surnommé Teodorin, espère bien prendre la suite du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. On prête le même dessein à José Filomeno de Sousa dos Santos, fils du président angolais. Inutile d’évoquer les successions monarchiques du Maroc ou du Swaziland
Au nord de l’Afrique, c’est la même tentation de transmission filiale du pouvoir qui est aujourd’hui mise à mal par les révolutions arabes. Gamal Moubarak ne remplacera pas son père en Egypte. Saif Al Islam Kadhafi, lui, voit s’amenuiser ses chances de succéder au guide de la Révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste.
«Nous ne sommes pas le Gabon», assène le peuple d’un Sénégal historiquement cité en exemple en matière de démocratie. Qu’est donc venu faire le président français dans cette galère aux relents de népotisme? Il est devenu friand, il est vrai, d’interventions en terres africaines. Par ailleurs, des Sénégalais taquins rappellent qu’il a été tenté, lui aussi, de propulser son fils Jean à la présidence du tout-puissant organisme public de développement qui gère le centre d’affaires de la Défense…

Damien Glez
SlateAfrique

Affaire DSK: ce qu'en pensent les Guinéens du Bronx

A New York, la communauté peule, dont est originaire Nafissatou Diallo, reste très discrète sur l'affaire DSK.


149th. Street and 3rd. Avenue, The Bronx, New York, 12 Feb. 2008, by PhilipC 

Qui est Nafissatou Diallo? Où se cache-t-elle? Pourquoi sa famille résiste-t-elle ainsi à la pression médiatique, laissant sur sa faim la presse internationale en quête de la moindre photo, du moindre ragot? Deux semaines après la tourmente provoquée par l’affaire Dominique Strauss-Kahn, toutes ces questions se posent encore, lancinantes.
«C’est une femme de chambre que beaucoup d’entre nous, dans la communauté des Peuls de Guinée et du Sénégal, n’avons jamais vue. Elle gagnait son petit pain tranquillement et ne parlait pas à grand-monde», assure Abdoulaye, un émigré guinéen installé depuis vingt ans aux Etats-Unis, assis chez un cousin de Nafissatou, dans le modeste salon d’un pavillon de briques du Bronx.
Pour cet homme, il n’y a aucune raison de douter des premiers témoignages recueillis sur la jeune femme, décrite comme une mère célibataire sans histoire par ses voisins, et comme une employée exemplaire par ses patrons du Sofitel de Manhattan.
Chez Chérif Mamadou Diallo, qui se présente comme un cousin de la jeune femme, c’est jour de baptême. Père d’une petite Mariam, cet employé dans un organisme d’aide aux enfants handicapés de la ville de New York se montre très prudent. Chez lui, la conversation roule en pulaar, la langue des Peuls. Cette ethnie d’anciens bergers nomades devenus migrants est majoritaire dans la région du Fouta Djallon, en Guinée —un pays où elle représente 40% de la population. Elle vit aussi dispersée dans tout le Sahel et les pays du golfe de Guinée, jusqu’au Nigeria et au Cameroun.
Entre ces quatre murs, dans le Bronx, la télé et l’ordinateur sont allumés en permanence, mais on évite soigneusement de parler de l’affaire. Pas besoin de beaucoup de discipline pour suivre la consigne qu’ont fait passer les hommes de la famille et les notables de la communauté: surtout, ne rien dire aux journalistes.
«Nous les Peuls, on est d’un naturel plutôt réservé», sourit Ibrahim, commerçant bourlingueur qui navigue entre les Etats-Unis, le Sénégal et la Guinée depuis quinze ans. 
«Je suis désolé pour la fille, mais c’est DSK qui perd le plus dans cette histoire; sa crédibilité, son travail et tout», se risque cependant à remarquer Assane, un Peul de Zinguinchor, région du Sénégal frontalière avec la Guinée.
Chauffeur de taxi dans les banlieues de New York, il gare sa grosse Lincoln noire devant des abattoirs halal, à l’angle de la 3e avenue et de la 168e rue, dans le Bronx. Là, à l’occasion du baptême, devant ce bâtiment jaune d’où émanent des odeurs de mouton, des hommes en boubou s’échangent des billets verts sur le trottoir, au lieu de la traditionnelle noix de kola.
«On espérait que DSK devienne le prochain président de la France, poursuit Assane. Mais il aurait dû le savoir: aux Etats-Unis, on ne joue pas avec ces choses-là. On ne touche pas aux femmes et aux enfants. Un ancien gouverneur de l’Etat de New York a dû démissionner, simplement parce qu’il avait une copine [Eliot Spitzer a quitté son poste le 12 mars 2008 après avoir été accusé de fréquenter des call-girls, ndlr]. Les Etats-Unis, ce n’est pas comme la France ni l’Afrique.»
Les invités de Chérif Mamadou Diallo plaisantent sur le sujet:
«Moi, j’aime ces pays occidentaux où la justice marche vraiment, où tout est rationnel et carré, lance Abdoulaye. Regardez Israël, où un ancien président [Moshe Katsav, ndlr] a été condamné à sept ans de prison ferme pour le même genre d’histoire!» 
Parmi les associations peules de New York, on n’a pas encore pensé à se cotiser pour participer à la défense de Nafissatou Diallo. Plusieurs avocats réputés ont été engagés en plus de Jeffrey Shapiro, sollicité dans les heures qui ont suivi les faits par Blake Diallo, un ami sénégalais de Nafissatou. Depuis, deux autres pointures ont été engagées par la famille: Kenneth Thompson (un avocat africain-américain) et Norman Siegel (figure de la défense des droits civiques), afin de bétonner une défense collective, d’évaluer une plainte en dédommagement qui pourrait rapporter beaucoup d’argent, et de ne pas laisser un seul avocat, Shapiro, dans la tentation de négocier un arrangement à l’amiable avec la partie adverse.
Chez les Peuls du Bronx, la méfiance domine. Certains se montrent encore incrédules. «C’est bien vrai que Strauss-Kahn ne pourra pas se présenter à la présidentielle?», demande Mohamed, un chauffeur de taxi d’un certain âge ayant laissé femme et enfants à Dakar, calot blanc sur la tête et djellaba beige rapportée de La Mecque. «Et pour la fille, c’était d’accord ou pas d’accord?» s’interroge-t-il aussi avec pudeur, évitant de parler directement de sexe.
Beaucoup, comme lui, ne savent pas à quelle version des faits s’en tenir et se demandent s’il n’y a pas eu «combine» dans cette histoire incroyable. S’agit-il d’un rapport sexuel consenti, comme pourraient le plaider les avocats de DSK? Ou d’une tentative de viol, comme accuse le procureur, avec éléments de preuve à l’appui?
«Si l’on s’en tient aux seuls faits, la jeune femme est une victime, rappelle Dame Babou, correspondant à New York depuis plus de vingt ans pour le groupe de presse sénégalais Sud. Elle n’a pas porté plainte, et l’affaire paraît plutôt grave pour DSK. La femme n’a aucun contrôle sur la procédure pénale, car il n’y a pas constitution de partie civile aux Etats-Unis. Elle n’a que le statut de témoin et pourrait même très bien ne pas être citée à comparaître».
Commentaire prudent d’Assane: «Nous, on s’occupe du quotidien. On ne sait rien en dehors du fait que DSK n’en était pas à sa première histoire de femmes. Outre les deux intéressés, il n’y a que la police et le FBI qui savent.»

Sabine Cessou, à New York
SlateAfrique

Nzanga Mobutu se rapproche de l'opposition



L'Observateur

Repositionnement politique

Après un long silence, les choses commencent à se clarifier sur le statut de Nzanga Mobutu depuis sa révocation des fonctions de vice 1er ministre en charge du travail, et ce à partir de son intervention dernièrement sur une chaîne de télévision locale. Intervention qui a poussé beaucoup d'analystes politiques à conclure que le leader de l'Udemo se rapproche beaucoup plus de l'opposition.

L'opinion se souviendra que si Joseph Kabila Kabange a remporté haut la main les toutes premières élections transparentes organisées en RD Congo en 2006, c'était aussi, pour ne pas dire surtout, grâce au partenariat politique AMP-Palu-Udemo. Mais, vite avant que ce mandat reçu en 2006 n'ait touché à sa fin, il y a déjà un couac. Ne s'étant pas retrouvé dans la manière dont la res publica était gérée par rapport au projet de société contenu dans de discours programme, l'enfant terrible de l'Udemo ne pouvait qu'écouter la voix de sa conscience, laquelle l'invitait à ne pas cautionner l'injustice sociale reprochée à l'équipe Muzito.

Il est donc parti, profitant bien entendu de son déplacement à Rome lorsqu'il avait plu au saint siège de créer Laurent Monsengwo Pasinya cardinal. Son long séjour en Europe étant pour lui une façon de démissionner tacitement de cette équipe à laquelle il ne voulait plus appartenir. Une démission qu'il entendait sans doute officialiser au moment opportun. Mais c'était sans compter avec la clairvoyance du chef de l'Etat qui l'a circuité avec la note de révocation dès son retour à Kinshasa.

Toutes les raisons qui ont justifié son départ du gouvernement, Nzanga Mobutu les a évoquées au cours de son intervention sur ladite chaîne. Le temps d'antenne ayant été suffisant, le leader de l'Udemo a non seulement annoncé sa propre candidature à la magistrature suprême, mais aussi conscientisé la population à s'enrôler massivement pour mieux se choisir les dirigeants et à être vigilante lors des opérations de vote. Parlant de la Ceni, le leader de l'Udemo a invité cet organe à jouer convenablement son rôle, dans la neutralité.

Tous ceux qui l'ont suivi s'accordent à reconnaître que la nouvelle vision politique de Nzanga Mobutu est basée sur le changement pour épouser les aspirations du peuple. Quoi de plus normal pour reconnaître qu'entre Nzanga Mobutu et l'opposition rd congolaise, faute de divergences, il y a peut être plus que des convergences parallèles.

Valentin Wakudinga

Pourquoi Ouattara veut payer les militaires de" main à main"

 
Après le coup d’Etat de la France pour Ouattara, nous avons assisté aux allégeances des principaux chefs militaires de l’Armée Ivoirienne à Alassane Ouattara. Face à cela M Ouattara proclama à qui veut l’entendre que le Président Gbagbo ne jouissait d’aucun soutien et que c’est par l’argent de l’Etat qu’il tenait ses hommes.
41 jours après ces faits, Ouattara fait l’amère expérience de la fidélité de l’Armée Ivoirienne à son chef Suprême, Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo. En effet, face aux invectives, aux menaces, aux chantages et même au meurtre de certains des leurs, les FANCI, l’armée Ivoirienne, la Vraie, est restée insensible aux charmes de Ouattara. Incapable de savoir qui est où et qui fait quoi, Ouattara décide soudainement pendant qu’il est en « voyage de noce » en  Europe de lancer un nouveau concept presque « zougloutique » : La billetisation, c’est à le règlement main à main des salaires des militaires. Cela afin de procéder à leur identification physique et déterminer de leur fidélité ou non.
Quelle est le but réel de cette technique de rémunération inédite dans un pays dit démocratique. Surtout de la part d’un Etat.
La motivation première apporté par DAO est de faire un audit des forces de sécurité ayant repris le travail de manière effective. La rémunération de main à main ou « billetisation » serait donc le moyen de savoir quels sont les éléments qui ont fait défection, sont morts et ceux qui ont repris le travail.
Or, il me semble qu’une politique de pointage quotidien a été mis en place depuis que les Hommes de Ouattara dirigent effectivement le pays. Ils savent donc quels sont les éléments qui ont repris le travail et quels sont ceux qui ont refusé de reprendre le travail.
Cela me mène à avoir une autre interprétation de cette « billetisation » qui pour l’instant ne concerne que les forces armées. Il y a de fortes suspicions quant à voir cette disposition étendue à d’autres corps de métier de la fonction publique.
La motivation réelle de cette disposition selon le Comité de Lutte Eburnie serait d’avantage liée à une entreprise crapuleuse et mafieuse qu’a des motivations de ressources humaines.
Les éléments qui poussent à une telle conclusion sont les suivants :
1- la notion de démocratie induit le concept de transparence. Transparence des politiques publiques et dépense publique de l’Etat et du gouvernement à l’égard des citoyens. Transparence sur l’origine des fonds et des ressources dont dispose l’Etat et le gouvernement à l’égard des citoyens et contribuables. Enfin la traçabilité des actifs, les ressources et les dépenses (traces comptables) sur toutes les activités de l’Etats et du gouvernement.
2- Depuis 2002, de nombreuses banques ont été victimes de braquages parfois spectaculaires. Des centaines de millions de Fcfa, pour ne pas dire des milliards de Fcfa ont été dérobés.
3- Le paiement des forces armées nationales devant être réalisé en Fcfa, l’Etat dispose t-il d’avantage de liquidité pour rémunéré les quelques 50.000 FDS et environ 10.000 FAFN ou FRCI officiellement recensés ? Si oui, d’ou provient cet argent liquide ? Le règlement se fera-il dans les casernes ou dans les banques ?
La réponse à ces questions est très importante car tout le monde a pu constater qu’a abidjan, les billets de banques sans être rare ne sont pas aussi abondant qu’avant la crise.
4- Dans l’article suivant, il a été démontré par le canard enchainé que l’argent sale liè au trafic d’or, de diamant et cacao par les hommes de Ouattara était parfaitement organisé par l’équipe de DAO pour avoir les armes.
La guerre étant finie, il faut trouver un autre circuit de blanchiment de cet argent sale.
5- Pour nous, la « billetisation » n’est rien d’autre que le moyen pour le gouvernement Soro de blanchir de l’argent sale. C’est le moyen de faire entrer dans le circuit économique de l’argent qui n’aurait jamais pu l’être.
Dans une période où les caisses de l’Etat n’ont jamais été aussi vide, l’opportunité est offerte à ces bandits de grands chemins de « légaliser » l’argent illégalement obtenu.

Source: Infodabidjan